Les verbes et locutions verbales dont le complément est un nom introduit par de peuvent avoir pour complément une proposition introduite par de ce que au lieu de la simple conjonction que.
Elle s'étonne de son absence (de introduit le nom complément de s'étonne).
Elle s'étonne qu'il soit absent (que introduit la proposition complément de s'étonne).
Elle s'étonne de ce qu'il soit absent (de ce que introduit la proposition complément de s'étonne).
De ce que
On emploie toujours de ce que quand la proposition exprime une cause et que le verbe de la principale est employé avec un complément d'objet direct.
La direction a félicité l'équipe commerciale de ce que les chiffres de vente aient atteint de tels résultats (féliciter est ici construit avec un COD : l'équipe commerciale. La proposition complément exprime elle la cause, la raison pour laquelle la direction a félicité l'équipe).
La direction les a félicités parce que leurs chiffres ont atteint de bons résultats.
Elle s'étonne parce qu'il est absent.
Lorsque le COD est le pronom réfléchi, on peut avoir le choix (voir plus haut l'exemple de s'étonner).
Il se plaint de ce que personne ne l'écoute (se plaindre est un verbe pronominal dans lequel le pronom se est COD : il se plaint = « il plaint soi » ; on peut donc dire il se plaint que personne ne l'écoute).
Profiter se construit toujours avec une proposition introduite par de ce que.
Je profite de ce que vous soyez tous réunis (et non
je profite que vous soyez tous réunis).
Que
Lorsque la proposition n'a pas de valeur de causale (on ne peut pas utiliser parce que), on emploie généralement que.
Je me souviens de son arrivée.
Je me souviens qu'il est arrivé le premier.
C'est notamment le cas des verbes suivants :
apercevoir (s')
aviser (s') douter |
persuader (se)
souvenir (se) |
Nous nous sommes aperçus qu'il fallait plus de temps pour mener le projet à terme.