Certains signes de ponctuation marchent par paire. La ponctuation est alors composée d'un élément ouvrant et d'un élément fermant. Il s'agit des guillemets, des parenthèses, des crochets et dans une certaine mesure du tiret.
Les guillemets (« »)
Les guillemets servent à encadrer les paroles rapportées, les citations, les extraits d'un ouvrage qui sont annoncés par les deux points.
L'auteur affirme : « L'art n'est que rêve. »
Il a murmuré : « Ce n'est pas moi. »
Sa constatation avait un « léger goût » de reproche.
Les parenthèses ( )
Les parenthèses servent à encadrer un exemple, un élément non indispensable à la phrase.
Les fleurs vivaces (pensées, impatiences…) se plantent au printemps.
Les fruits (fraises, framboises…), les légumes verts (haricots verts, épinards…), les crudités sont à la base de son alimentation.
Les crochets ([ ])
Dans une citation, les crochets encadrent les éléments extérieurs à la citation.
« Il [le père] leur rappela leur engagement. »
On utilise également les crochets, lorsqu'à l'intérieur d'une parenthèse, on a besoin d'ouvrir une nouvelle parenthèse.
L'Après-midi d'un faune (recueil de Mallarmé [1842-1898] paru en 1876).
Le tiret (—)
Le tiret employé seul indique un changement d'intervenant dans un dialogue.
« Qui est là ? – C'est moi. – Qui ça, moi ? »
Le tiret peut s'employer par paire comme les parenthèses pour encadrer un élément annexe.
Les fleurs vivaces – pensées, impatiences… – se plantent au printemps.
On plante au printemps les fleurs vivaces – pensées, impatiences, etc.
Avec un traitement de textes, on veillera à ne pas confondre le tiret et le trait d'union : le tiret est plus long que le trait d'union.
Le chou-fleur est comestible (trait d'union pour le nom composé).
Le chou – fleur de la plante du même nom – est comestible (tiret encadrant un élément annexe).